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Lija la capuche
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Lija la capuche
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12 octobre 2008

Chapitre 1 <= ma fan fic Candy

Chapitre 1 :

Un nouveau départ

                Un petit vent agréable rendant l’air doux et respirable faisait onduler avec un léger bruissement l’herbe des collines entourant la maison de Pony. Le beau temps était au rendez vous, baignant de son éclatante lumière les immenses étendues de fleurs rose, jaune et bleu et qui s’étalaient à perte de vue. Là bas, tout au bout, sur cet horizon camaïeu scintillait d’un argent pur les eaux calmes du lac Michigan. Tout se conjuguait à merveille pour passer un merveilleux été 1916 : les journées se succédaient égales les unes des autres remplies de rires, de pique-niques et de jeux avec les enfants. Rien ne trahissait le fait qu’au loin, une guerre faisait rage. L’Europe et ses douloureux souvenirs étaient maintenant loin derrière Candy. Elle ne se consacrait plus qu’à son projet : trouver une place d’infirmière dans la région afin de rester désormais auprès de Melle Pony et de Sœur Maria.

       L’Oncle William était retourné à Chicago où ses affaires l’avaient rappelé et mise à part une lettre, Candy ne l’avait pas revu de l’été. Elle qui l’avait toujours imaginé aussi vieux que la Grand Tante Elroy n’aurait jamais imaginé qu’en fait Monsieur Albert et l’Oncle William ne puisse faire qu’une seule et même personne ! Avec l’accord de Melle Pony et de Sœur Maria, Annie et Archibald partageaient leur temps entre la maison de Pony, LakeWood et les Brightown où les obligations mondaines de leurs familles les rappelaient de temps en temps alors que Candy et Patty  aidaient en permanence à l’orphelinat. La vocation d’institutrice était même née en Patricia qui faisait dorénavant régulièrement la classe aux enfants au côté de Melle Pony.

       Ce soir là Annie et Archi étaient absents, Patty cousait des vêtements dans la pièce d’à côté, Melle Pony et Sœur Maria couchaient les enfants et Candy finissait de laver la vaisselle du dîner. Elle essuyait les couverts plongée dans le souvenir de la conversation qu’elle avait eu avec son ‘père’ après le banquet donné en l’honneur de son retour définitif à la Maison de Pony.

Elle se rappelait avec tendresse combien elle avait aimé quand tous les deux en silence marchaient côte à côte dans les collines. Candy s’était alors rappelé ce que lui avait dit Terry là bas en Ecosse : que lui et sa mère étaient restés face à la cheminée en silence et que ce silence avait été plus fort que tous les mots. Candy ressentait la même chose que lui en cet instant : une sorte de paix sereine était apparue après les temps de tourmentes rassurant les cœurs libérant les âmes. Elle avait bien remarqué dès le début de leur promenade qu’Albert semblait rayonnant, comme avant, mais elle n’osait rompre ce pacte de silence tacite entre eux deux pour lui demander à quoi il pensait en cet instant. Ils avaient fait pas mal de chemin ainsi quand Albert rompit cet état de grâce le premier :

       -‘Tu ne peux pas imaginer combien cela me fait plaisir d’être là Candy.’ Il prit alors une grande inspiration et la bloqua comme pour mieux emprisonner l’air à jamais dans ses poumons avant de le relâcher à regret et d’ajouter en secouant la tête : ‘Chacune de ces collines est un merveilleux souvenir d’enfance. J’aime vraiment m’y promener comme autrefois. Je n’aurais jamais cru qu’elles me manquaient autant’.

       -‘Mais vous reviendrez souvent maintenant Oncle William’.

       - ‘Non je ne crois pas malheureusement’ lui répondit-il avec le sourire qui s’effaçait, le regard lointain. ‘Maintenant que j’ai repris ma place au sein de la famille André je crains que mes obligations me tiennent loin de ces collines un bon moment.’ Après un bref instant, il ajouta comme pour mieux se convaincre lui même : ‘La Grand Tante Elroy mérite bien un peu de repos ! La pauvre ! Elle a du bien se fatiguer à me chercher toutes ces années !’.

       A la pensée d’une Grand Tante Elroy tel un limier soulevant même les cousins des canapés de LakeWood pour ne pas voir si Albert ne se cachait pas en dessous, tous les deux se mirent à rire aux éclats.

       -‘Monsieur Albert’ commença Candy un peu gênée alors qu’Albert riait encore : ‘J’aimerais que vous me pardonniez encore d’être à l’origine de la fin de votre vie d’anonymat. Ca n’a pas du être facile pour vous. Vous êtes une nouvelle fois venu à mon secours au détriment de votre propre intérêt et je m’en veux énormément pour cela...’

       -‘Combien de fois vais-je te le répéter ma petite Candy !!’ l’interrompit Albert :’ Tu n’y es pour rien ! Ayant retrouvé la mémoire, j’avais déjà repris petit à petit ma place au sein de la famille. D’ailleurs, rappelles toi que cela t’avais valut des soucis avec notre logeuse. En reprenant ici et là des contrats et des entreprises habituellement gérés par l’administrateur et la banque des André, j’avais déjà mis la puce à l’oreille de la famille. Cela n’était plus qu’une question de temps.’ Puis d’un air goguenard il se moqua de Candy :  ‘Remarque tu as peut-être raison ! J’aurais peut-être du continuer à me taire et j’aurais du te laisser te fiancer avec Daniel Legrand uniquement pour voir ta tête le jour du mariage !’.

       Candy se mit à marcher plus vite :  les deux poings sur ses hanches, elle fit face à Albert et c’est avec un visage grimaçant qu’elle lui dit ‘Ca n’est pas drôle ! Je suis certaine que si Georges ne m’avait pas dit où vous vous trouviez, la Grande Tante Elroy m’aurait livré en pâture à la famille Legrand et à cet espèce de pervers de Daniel. Je ne le remercierais jamais assez de son geste, je lui dois une fière chandelle!’.

       Sans doute pour dédramatiser ce qu’ils venaient de vivre, tout les deux éclatèrent à nouveau de rire à l’idée de l’existence d’une Madame Candice Legrand.

       - ‘J’espère que l’idée de te marier suite à cette malheureuse affaire ne t’effraie pas Candy’ ajouta Albert riant aux larmes.

       - ‘Moi me marier ???’ cria presque Candy ‘Pas question ! Plutôt mourir !’ Elle croisa les bras sur sa poitrine et se remit en chemin.

       Albert se mit à rire encore plus fort en restant en arrière.

       -‘Hé bien ! Je plains ton futur mari Candy ! Une forte tête comme toi cela ne sera pas de tous repos pour lui!’ lui cria-t-il.

       Candy qui était partie devant se retourna vers lui et l’air malicieux elle lui dit.

       -‘En parlant de mariage. J’ai cru comprendre que vous faisiez maintenant l’objet de pas mal d’attentions féminines en ce moment… Il se murmure même que l’on commence à s’arracher votre présence et que les cartons des soirées mondaines prévues dès l’automne par la Haute société de Chicago et de New York étaient déjà arrivés!!!’.

       -‘Qui t’a dit cela ???’ dit Albert l’air joyeux.

       Candy pris un air de conspiratrice et dit :

       -‘Je ne vais pas révéler mes sources sinon je ne saurais plus rien’ !!!!

       Albert pressa le pas et rejoignit Candy.

       -‘Humm, il va falloir que je face le tri dans mes collaborateurs alors ! Si je suis entouré d’espions à la solde de ma propre fille… c’est du propre’.

       ‘Fille’. Ces mots raisonnèrent étrangement en écho dans Candy et une vive émotion s’empara d’elle.

       -‘C’est… c’est la première fois depuis la cérémonie de fiançailles que vous parlez de moi en tant que votre fille et cela me touche beaucoup’ balbutia Candy.

       -‘Ah’ dit Albert se frottant nerveusement les cheveux ! ‘Je n’avais pas remarqué ! Ca t’ennui d’être ma fille ? Je sais que je suis un peu jeune pour avoir une fille de ton âge mais quand même’ !

       -‘Comment ça un peu jeune pour avoir une fille de mon âge !!!!’ grogna gentiment Candy ‘traitez moi de vieille tant que vous y êtes monsieur Albert’!

       Tous deux avaient eu depuis toujours une relation ‘frère et sœur’ ou ‘gardien l’un de l’autre’ et bien que du temps s’était écoulé depuis qu’Albert avait révélé au grand jour sa véritable identité aucun des deux n’étaient sorties de ce schéma dans leur tête. Albert en suivant Candy toutes ces années et Candy en le lui rendant bien avaient tissé des liens familiaux plus fort peut être que Candy en avait tissé avec Archi et Alistair au file du temps.

       Albert porta la main sur l’épaule de Candy. Se penchant vers elle, il lui dit doucement :

- ‘Même si je suis le Grand Oncle William nouveau patriarche de la famille André, j’aimerais rester ton ami comme avant Candy. Rien ne changera entre nous. D’ailleurs, promet moi de ne pas changer à mon égard. Je ne veux pas que tu changes d’attitude envers moi cela me gênerait beaucoup… Cela m’attristerait même.’

Candy ne put s’empêcher de remarquer combien les yeux bleus d’Albert brillaient en cet instant. Etait-ce parce qu’ils lui rappelaient ceux d’Anthony qu’elle se sentit de plus en plus mal à l’aise au point d’avoir du mal a soutenir ce regard si bleu. Le cœur de Candy battant très fort, elle promit à Albert. Elle promit quoi ??? Elle n’en savait rien, elle ne le savait plus après l’étrange trouble qui venait de s’emparer d’elle.

Albert pris alors un ton solennel :

         - ‘Candy en conséquence de ce que je viens de dire, j’aimerais que tu laisses tomber le Monsieur de Monsieur Albert ou le ‘Grand Oncle William’. Nous sommes à l’aube d’un nouveau départ tout les deux et j’aimerais être simplement… Albert… pour toi comme avant’.

-‘Quooooi !!!’ s’écria Candy revenant sur terre! Elle écarquilla les yeux en le regardant.

Face à ces yeux qui la regardaient intensément, elle revue alors rapidement en pensée tous les moments passés avec lui – les bons comme les mauvais -  et combien sa présence avait toujours compté pour elle. Mais surtout c’était la première fois qu’elle avait le sentiment d’avoir un père bienveillant au dessus d’elle et cela l’avait toujours rassuré. Après tout, orpheline, elle avait toujours rêvé d’un papa et d’une maman. Décidément, elle n’aurait jamais ce qu’elle désire du plus profond de son cœur : une famille avec un papa, une maman, des frères et des sœurs. Mais en y réfléchissant bien, elle n‘avait pas a être aussi ingrate avec le destin : elle avait deux mamans merveilleuses en la personne de Melle Pony et de Sœur Maria. Elle avait trouvé sur son chemin deux sœurs avec Annie et Patricia et un frère-cousin avec Archibald. Mais Albert ? Définitivement il ne rentrait dans aucune de ses cases de la famille idéale dans le fond. Accéder à cette demande s’était comme renoncer à tout ce que Candy aurait pu se raccrocher pour traité Albert comme son père. Mais l’était-il ce père tant attendu? Et même le Grand Oncle William était-il vraiment son père à ses yeux ? Lui qui avait toujours été absent ? Leur relation venait de prendre une toute nouvelle tournure et malgré ses interrogations chacun devait prendre ses marques, elle en était bien consciente alors une seule solution s’imposa à elle : ‘Bon d’accord’ prononça t’elle, elle même pas convaincu.

Albert se remis en route l’air très heureux. Candy commençait à remarcher à ses côtés en silence quand il ajouta :

-‘Ne t’inquiète pas Candy ! Si tu n’es pas sage ou si tu fais des bêtises je n’hésiterais pas à redevenir l’Oncle William !!!D’ailleurs, si le cas devait se produire, je pense que ma première réaction sera de rappeler Daniel et de réfléchir à sa demande en mariage…’

-‘Ah non ça jamais !’ dit Candy si fort qu’elle déclencha l’envol de tout un groupe d’oiseaux à quelques pas seulement d’eux. ‘Promis je serais sage !’ dit-elle avec l’air d’un ange ! Oui Albert sera définitivement toujours là pour elle et cette pensée apaisa la petite orpheline en elle qui avait toujours eu peur de l’abandon.

-‘Nous sommes partis depuis longtemps déjà. Si nous commencions à rentrer avant que tout le monde ne commence à s’inquiéter. Il se fait tard et j’ai encore de la route avant de rentrer à LakeWood’.

- ‘Albert !!! Vous ne comptiez pas rester et repartir demain matin ??’

-‘Hé non ! Je dois me rendre à Chicago demain en début d’après midi au plus tard. Le devoir m’appelle déjà !’.

Ils firent demi-tour et tout en bavardant de leurs projets pour l’été, ils arrivèrent en vue de la Maison de Pony. Dans les derniers rayons du soleil, Candy ne put s’empêcher de regarder Albert. Avec le recul du temps, elle se demanda comment elle n’avait pas pu remarquer la ressemblance qu’il y avait entre lui et Anthony. Tout en le considérant, elle se dit qu’Anthony serait devenu un très beau jeune homme à l’heure qu’il est. Aussi beau à ses yeux que… Terry. A la simple pensée de son nom, le cœur de Candy se serra et une ombre furtive passa sur son visage. Quand ils arrivèrent dans la cour là où quelques heures avant s’étaient dressée la table du banquet, il n’y avait plus rien, juste une voiture qui attendait certainement de raccompagner Albert à LakeWood.

Ils franchir la porte et tous les deux sentir une bonne odeur de thé qui s’élevait de la pièce. Georges était effectivement là devant une tasse vide ainsi qu’Annie, Patty, Archi et Melle Pony. Georges se leva à l’arrivée d’Albert pour l’accueillir.

          -‘Bonsoir Monsieur.’ dit sobrement Georges d’un ton solennel.

-‘Bonsoir Georges ! Tout est près ?’ lui demanda Albert.

         -‘Oui Monsieur. Nous avons profité de votre absence pour mettre en place notre petite surprise’.

-‘Une surprise ?’ s’étonna Candy.

-‘Oui’ lui répondit Annie toute heureuse. Cette dernière se leva, pris Candy par le bras et sortie dehors avec elle. Tout le monde l’imita ! Annie contourna le pignon et se retrouvant derrière le bâtiment, elle montra du doigt des tentes de couleur ocre clair à Candy.

-‘Quatre tentes ? Cela signifie que tu restes avec nous Archi ?’.

- ‘Oui’ Candy répondit Archi. ‘Je suis moi aussi sous le charme de cet endroit et avec l’accord de Melle Pony et de l’Oncle William, nous y resterons tous cet été. Mais comme nous ne voulions pas prendre de la place à l’intérieur Oncle William à pensé à amener du matériel de camping avec lui ! Je dois dire que c’est une très bonne idée !’

- ‘Oncle William’ reprit Albert à l’adresse d’Archi. ‘Mon Dieu je viens de prendre 10 ans ! Je sais que j’ai 30 ans… mais tout de même !’. Et tous ce mirent à rire sauf Archi un peu confus.

-‘Mais alors comment dois-je vous appeler… mon Oncle ?’ demanda Archi un peu gêné.

-‘Appelles moi Oncle Albert si tu veux bien. Oncle William s’est beaucoup trop conventionnel pour moi. Pendant ma convalescence et même avant à Londres, j’ai vu combien tu étais un jeune homme brillant et qui a beaucoup de qualités humaines. J’apprécierais vraiment comme je l’ai dit à Candy tout à l’heure que rien ne change entre nous. Même si tu considères qu’un rapport hiérarchique a pu s’établir entre nous à cause de la famille, oublies cela. Avec vous, je veux juste être Albert comme avant’ et il tendit la main à Archi.

       Annie regarda le cœur gonflé de fierté Archibald qui serrait la main d’Albert en guise d’accord. Patty qui était resté un peu en arrière alla vers Candy et lui désigna sa tente.

       -‘Nous avons chacun notre tente : là c’est moi, là c’est Annie, là c’est Archibald et là c’est toi ! Nous avons déjà mis les affaires de chacun dans sa tente’. Candy se précipita alors dans la sienne.

       Elle avait sa valise posée à terre à côté de ses chaussures devant un lit de camps avec des couvertures. Il y avait aussi une lampe tempête couleur rouge qui était accrochée en hauteur au piquet du fond. Candy était émerveillée par l’idée ! Elle en sortie pour voir arriver Sœur Maria et Mina qui se joignaient à la troupe.

       -‘Ca te plait Candy ?’ demanda Albert.

       -‘Oh oui ! Enormément ! Merci, merci encore pour tout !’ lui répondit Candy très excitée.

       -‘Bien il est temps pour nous de partir Georges !’ dit Albert.

       Tout le petit groupe s’en retourna devant la Maison. Les étoiles étaient apparues dans le ciel laissant voir l’étoile du Berger, Sirius… Tous furent étonnés de la beauté du ciel si loin des lumières de la ville. Albert et Georges montèrent en voiture et alors que la voiture s’élançait Candy et sœur Maria coururent après Mina qui elle même courait derrière la voiture en aboyant!!!

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